Qui n’a jamais trié ses emails professionnels ou répondu à une urgence téléphonique pendant ses congés ? Difficile parfois de se couper complètement du travail après sa journée. Mais depuis le 1er janvier 2017, un nouvel article est entré en vigueur dans le cadre de la loi Travail : le droit à la déconnexion, pour « assurer le respect des temps de repos et de congés ainsi que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée ».
Le droit à la déconnexion, c’est quoi ?
Le « droit à la déconnexion » consiste, pour les entreprises françaises de plus de 50 salariés, à négocier des règles de déconnexion en dehors des heures de travail. Il a été mis en place pour donner aux salariés la possibilité de ne plus être sollicités en dehors du bureau, et préserver ainsi la santé au travail.
Quelles mesures prendre pour préserver le temps de repos des salariés ?
Les pratiques concernant le droit à la déconnexion sont variables en fonction des entreprises. L’idéal est de consulter ses salariés tout en prenant en compte les contraintes liées à l’entreprise. Voici quelques solutions pour moins solliciter les salariés.
La mise en place d’actions de formation et de sensibilisation ;
L’ajout d’une mention du type « Mon email n’appelle pas de réponse immédiate » en signature d’email ;
La distribution différée des emails au lendemain matin pour ne pas déranger les collègues ;
La suppression automatique des messages reçus pendant les congés. L’expéditeur est alors redirigé vers une personne qui pourra répondre à sa demande ;
La mise en veille des serveurs en dehors de l’ouverture des bureaux ;
La suppression de la fonction « répondre à tous » ;
Des messageries instantanées avec des outils collaboratifs comme Slack ;
La création d’alertes si les salariés se connectent trop souvent hors du temps de travail ;
Des journées sans emails.
Des limites à cette déconnexion ?
Il faut être vigilant pour ne pas confondre droit à la déconnexion et obligation de se déconnecter. En effet, certains professionnels voient un avantage à rester connecté : amour du métier, prime de résultats, besoin de reconnaissance, reprise du travail dans la soirée en contrepartie d’horaires aménagées… Le but n’est pas d’ajouter une pression supplémentaire aux salariés en les contraignant davantage par la nécessite de leur présence physique au travail.
Il est nécessaire de prendre en compte également la « pression de la norme » exercée par le groupe social du salarié (peur d’être mal vu, de se sentir coupable de ne pas répondre aux sollicitations professionnelles …), qui peut être mal vécue au quotidien.
Si tout le monde peut aujourd’hui bénéficier de son droit à la déconnexion suivant les pratiques adoptées par son entreprise, il convient cependant de faire preuve de souplesse pour ne pas accentuer d’éventuelles contraintes supplémentaires liées au travail en entreprise.
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